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Les nouvelles technologies de l'information et de la communication: Défis et opportunités pour l'économie sénégalaise (Draft)



Une trentaine d’années ont suffi pour faire des technologies de l’information et de la communication (TIC) l’un des principaux vecteurs de l’activité économique et sociale presque partout dans le monde. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) sont généralement définies comme l’ensemble des dispositifs et des systèmes informatiques de stockage, de communication, de traitement et de gestion de données. Elles constituent un ensemble convergent des technologies de la micro-électronique, de l’informatique (machines et logiciels), des télécommunications/diffusion et de l’opto-électronique. Cette interaction de l’électronique et de l’informatique explique que les applications des NTIC puissent répondre aux besoins aussi bien des entreprises et de l’Etat que des ménages et des individus.

Désormais soumises aux mêmes lois du marché que n’importe quelle autre activité de production marchande, les NTIC constituent, en outre, un secteur où la concurrence se joue directement à l’échelle mondiale. La globalisation des entreprises, des marchés et des circuits de la finance n’a pas seulement impliqué un remodelage des structures économiques et des flux d’échange, elle a aussi conduit à la professionnalisation de la communication et de l’information, ainsi qu’à une intégration de plus en plus poussée des phases de la conception, de la création et de la consommation des produits, parallèlement à la fusion de sphères d’activités jadis séparées, voire opposées.

Succédant aux géants industriels qui, tout au long du XXème siècle, ont pris possession des réseaux téléphoniques, de l’industrie électrique, des transports ferroviaires et aériens, de petites et moyennes entreprises bâtissent désormais en des temps records de vastes empires. Chaque jour, de nouvelles avancées technologiques rendent plus obsolètes les progrès antérieurs, tandis que des fortunes colossales se créent aussi rapidement qu’elles se désintègrent.

En Afrique subsaharienne, le Sénégal fait figure de pionnier dans le domaine des NTIC. Les graves difficultés économiqes qu’il connaît depuis la fin des années 1970 ont conduit l’État à en faire une base et un moyen de réinsertion de l’économie nationale dans les échanges mondiaux. Parmi les atouts dont dispose ce pays pour un tel redéploiement, on cite, volontiers, la proximité géographique des continents européen et américain, une main-d’oeuvre qualifiée, un vaste réseau d’échanges commerciaux et financiers structuré autour d’une population émigrée jeune et dynamique, des infrastructures de télécommunications relativement développées et capables d’offrir des services hautement compétitifs.

L’économie sénégalaise est ainsi considérée comme étant bien dotée pour attirer un volume croissant d’investissements étrangers dans le domaine des NTIC et pour bénéficier des progrès ininterrompus du secteur des télécommunications. Mais, malgré la relance de la croissance et l’afflux de capitaux rendus possibles par la dévaluation du franc CFA de 1994, le Sénégal tarde à mettre à profit ses énormes potentialités en la matière et à concrétiser la perspective de devenir une économie de services

Ce rapport analyse les enjeux – en termes d’opportunités mais aussi de risques de marginalisation – que représentent les NTIC pour la croissance et le développement social au Sénégal. Elle examine les défis que l’économie sénégalaise doit relever pour profiter pleinement des opportunités que lui offrent ces technologies pour sa réinsertion dans la division internationale du travail.

L’analyse est divisée en cinq parties. La première décrit les caractéristiques structurelles majeures de l’économie. La seconde retrace les voies et moyens par lesquels se développent les NTIC. La troisième prend la mesure de l’offre et de la demande de services liés aux différentes applications de ces technologies. Prenant les télécommunications comme l’épine dorsale du secteur, la quatrième partie examine les relations existant entre cette branche et les autres branches d’activités. La dernière partie analyse les contraintes auxquelles se heurte l’entrée de l’économie sénégalaise dans la révolution technologique.

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